Sophro Tout Terrain n°7 : « Ecrire une carte postale »

C’est l’été ! Profitez des derniers jours de vacances -pour les happy few- et cultivez votre propre rentrée littéraire en écrivant une carte postale à vos êtres chers.

Ecrire une carte postale, c’est has been ! Pas de correcteur d’orthographe,  il faut utiliser des outils archaïques (la grammaire, un stylo, mékesskC ?) , c’est anti-écolo (usage de papier, carton), ça coûte cher (timbre, enveloppe, achat de la carte…) alors qu’un mail ou un SMS c’est pratique, presque gratuit et on va pas déforester l’Amazonie pour ça (que tu crois !!!) .
 

Je vous propose de transformer cette expérience -ou séance de torture, c’est vous qui voyez- en un exercice de sophrologie tout terrain et je vais en profiter pour vous définir les 4 mots du vocabulaire qu’utilisent les sophrologues pour parler « professionnellement entre professionnels » ou pour se la « pêter grave devant leurs clients« , c’est selon. 

1/ L’intentionnalité :  
L’intentionnalité, c’est un peu le point de vue avec lequel vous allez faire un exercice de sophrologie, le lieu de vous même sur lequel vous allez faire zoomer votre conscience pour découvrir ce que vous êtes… Alors prenez quelques instant pour déterminer s
ur quoi allez vous mettre l’accent en écrivant la carte postale ?

  • sur cette formidable démonstration du lien corps-esprit ?
  • sur ces délicieuses sensations que procure l’écriture ?
  • sur les émotions qui peuvent advenir lors d’un tel moment ?  
  • sur tout autre chose (en sophrologie, on n’est jamais à l’abri d’une excellente surprise)…

 

2/ La vivance :
La vivance, c’est « tout ce qui ce vit pendant l’exercice de sophrologie » (sensations, perceptions, émotions, pensées…) Prononcez « bibance », car Caycédo, le fondateur de la sophrologie est hispanophone -et yé sé dé koua yé parle !
Par exemple, si je reprends les points ci-avant :

  • la formidable démonstration du lien corps-esprit  : Quelle merveille de voir vos pensées affectueuses pour Mamie Renée jaillir le long de votre bras jusque dans la pointe du stylo et se matérialiser sur le papier. C’est magique !
  • ces délicieuses sensations que procure l’écriture ? Ecrire peut se transformer en une expérience de pur plaisir sensoriel :

 – Appréciez le poids idéalement équilibré de votre plume préféré, le glissement de la mine sur le papier légèrement glacé, le débit fluide de l’encre, le goût de la colle du timbre de collection amoureusement choisi (NB : un « beau » timbre coûte le même prix qu’un timbre standard. Vous attendez-quoi pour vous embellir la vie ?)…
Vibrez de tout son être dans cette ambiance adorée sur la terrasse de votre café ou cette magnifique lumière dorée de fin d’après-midi d’été…  
Sentir l’infinité des mouvements que vous permet votre bras…

  •  les émotions qui peuvent advenir lors d’un tel moment ?

sérénité égoïste de se sentir altruiste d’envoyer son bon souvenir à un ami ;
satisfaction de pouvoir écrire que l’on n’ose pas dire. Par exemple, le terrible « Je vous aime Papa et Maman » passe vraiment beaucoup plus facilement par la Poste qu’autour du repas de famille ; 
fierté de savoir écrire, d’être érudit, de marcher dans les traces de la Marquise de Sévigné ou de Montesquieu ;
plaisir sadique d’envoyer une horreur de très mauvais goût à la non moins horrible tante Gertrude (Attention aux idées réçues  :  la sophrologie ne rend pas moralement bon, sage et désintéressé. Au contraire, elle rend aux gens qui la pratiquent :  liberté de penser, esprit critique et intolérance allergique à tout ce qui n’est pas bon pour soi) ;
joie d’avoir des êtres chers à qui écrire et de se sentir connecté aux autres humains sur Terre;
bonheur vital d’exister quand vous signez de votre nom

  • Et plus encore …
    Ne vous laissez pas enfermer dans cette énumération. Même si elle est très longue pour un post de blog, elle est beaucoup trop restreinte pour une expérience de sophro !

3/ La pause d’intégration
C’est le fameux « Prenez quelques instants de rendez-vous avec vous même« .
On se rend rarement compte de ce que l’on fait au moment où on le fait. En sophrologie, c’est pareil ! Peut-être qu’en écrivant ces cartes postales – malgré votre choix d’intentionnalité, malgré votre concentration sur tous les phénomènes lors de la vivance- vous avez raté quelquechose ? Qu’à celà ne tienne : une petite pause d’intégration (i.e. ne rien faire pendant quelques secondes) et vous vous re-donnez une chance de laisser émerger tous les phénomènes qui hésitaient à se manifester pour encore mieux les apprécier. 

4/ La phénodescrition :
La phénodescription est très logiquement la « descrition des phénomènes » vécus lors de la « bibance » de l’exercice de sophrologie. Sans jugement de valeur, ni interprétation. A la 1ère personne du singulier, car elle n’engage que vous !
Par exemple « J’ai perçu la possibilité infinie de mes mouvements en ressentant une agréable chaleur dans les articulations de l’épaule, du coude, du poignet, des carpes et métacarpes (NB : le bon usage de la phénodescription développe le vocabulaire). Du coup, j’ai ressenti un sentiment de liberté de mouvement et aussi de choix des mots que je pouvais employer pour écrire à  Tonton Raymond. Du coup, je me suis étonné à lui faire un dessin au lieu de lui écrire une carte ».

La phénodescription permet de rendre encore plus conscients tous les bénéfices de votre exercice de sophrologie et donc en renforce l’efficacité – en plus de vous entraîner à observer et décrire de façon objective, ce qui est pour Confucius, la plus haute forme d’intelligence ! Si, si !) 

 Et voilà comment faire d’une pierre 3 coups : 1/vous écrivez à Tonton Raymond, 2/vous faites un exercice de sophro et 3/vous découvrez avec émerveillement qu’il est plus facile de vous exprimer par écrit grâce à vos talents graphiques que littéraires. 
Elle est pas belle, la vie ? 

 

Alternatives possibles :

  1. vous n’aimez pas écrire ? je ne saurais trop vous inviter à vous inscrire sans tarder aux ateliers d’Anna Piot, coach en écriture, qui commencent à la rentrée !
  2. vous trouvez qu’utiliser du papier, c’est anti-écolo : je rappelle que  le transfert via internet de données pèse lourd dans notre bilan carbone, alors réfléchissez 2 fois avant de dire des bêtises, surtout si vous les envoyez via le net !).
  3. vous ne savez jamais quoi écrire sur vos cartes postales.  Faites comme le conseille l’écrivain Colette qui disait (à peu de chose près car je n’ai pas pu remettre la main sur la citation exacte) : « Mais pourquoi donc, quand on m’écrit, me demande-t-on de mes nouvelles ? Je sais parfaitement comment je vais. Ce que je souhaite lire quand je reçois une lettre, ce sont des nouvelles de l’auteur… »  
    Fini donc les  « J’espère que tu vas bien ! » Parlez de vous, de ce que vous faites, de vos ressentis…. Quoi, vous ne savez pas parler de vous ? Mais si, il suffit de faire une phénodescription de votre vraie vie ! Merci qui ? Merci la sophrologie !

Bonne prise de conscience… et prenez soin de vous !

Signé Pilar LOPEZ, qui vous embrasse bien fort !

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